Nos océans sont vastes et encore méconnus. De nombreuses espèces inédites se cachent dans les tréfonds et parfois, certains spécimens préhistoriques refont leur apparition, sans donner de raison. C’est le cas de ce requin-lézard, découvert dans les eaux côtières du Portugal. Pour vous présenter ce poisson un peu spécial, instant vidéo.

Des tréfonds à la surface

En août dernier, des scientifiques de l’Institut portugais de la Mer et de l’Atmosphère sont parvenus à mettre la main sur un requin-lézard, alors en expédition dans les eaux côtières de la région de l’Algarve, au Portugal. Les scientifiques étaient sur place dans le cadre d’un projet européen visant à « minimiser les prises non souhaitées par la pêche industrielle », rapporte la chaîne d’information en continu SIC Notícias. Ce poisson est un véritable fossile vivant puisque des restes de la même espèce ont été datés, remontant sa présence dans les eaux du globe à 80 millions d’années. Le requin-lézard, attrapé à 700 mètres de profondeur, a été identifié comme étant un mâle mesurant 1,50 mètre de longueur. Ce requin porte bien son nom puisqu’il combine la forme fine et longiligne d’un serpent et la gueule pleine de dents acérées du requin.

Sa gueule comporte entre 19 et 28 rangées de dents, pour un total de 300 dents, petites et en forme de triangle. À la manière de son cousin reptile, il peut élargir sa gueule afin d’avaler entièrement sa proie. Ses dents acérées lui permettent également de la déchiqueter, qu’il s’agisse d’un calmar ou d’un autre requin. Le requin-lézard est peu connu de nos scientifiques, tant les interactions avec cette espèce sont minces. Vivant habituellement à des profondeurs avoisinant les 1 570 mètres, il a rarement été aperçu plus près de la surface. La communauté scientifique le considère comme quasi menacé.

Malgré les pêches accidentelles, c’est sa reproduction qui inquiète, sa gestation étant la plus longue pour un vertébré, pouvant durer trois ans et demi. Le requin-lézard pourrait bien être à l’origine des serpents de mer, comme sa forme distinctive le laisse supposer. Cette découverte exceptionnelle continue de nous rappeler que les tréfonds de nos océans sont inexplorés et remplis d’espèces méconnues voire inconnues.

Source : Hitek.fr  – Publié le 15 Novembre 2017

 

*Petit tips : Vous pouvez activer les sous-titres sur la vidéo et activer la traduction automatique en français 😉

 

 

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