Entre janvier et mars 2017, 800 cadavres de dauphins communs se sont échoués sur les côtes françaises de l’Atlantique. D’après les spécialistes du Réseau National d’Echouages, qui centralise le sauvetage et l’étude de ces animaux, cela correspondrait à au moins 3 500 dauphins morts en mer, entre le sud de la Bretagne et le nord de l’Espagne. Vu leurs blessures, presque tous auraient succombé à leur capture accidentelle par un engin de pêche. Les bruits sous-marins peuvent aussi provoquer des échouages en désorientant ces animaux qui se repèrent grâce au son. Ainsi, en 2008, un sonar de cartographie à haute fréquence de la compagnie pétrolière Exxonmobil a été incriminé par la Commission Baleinière Internationale dans l’échouage d’une centaine de dauphins d’Électre, sur les côtes de Madagascar.

Les échouages ne semblent pas tous dus à l’homme

Il est rare que la cause puisse être ainsi identifiée, mais la dégradation de l’environnement est souvent soupçonnée. Ainsi, en 2013, quatre baleines à bec de Longman, une espèce rarement observée, se sont échouées en Nouvelle-Calédonie. L’autopsie a révélé que leur estomac contenait de nombreux déchets plastiques, dont, pour l’une, un sac entier… Les échouages ne semblent cependant pas tous dus à l’homme. Les quelques 400 globicéphales noirs trouvés en février dernier sur la plage de Farewell Spit, en Nouvelle-Zélande, auraient été victimes de la topographie des lieux. Le dédale de dunes sous-marines qui fait face à cette côte les aurait empêchés de trouver la sortie. Les cétacés peuvent aussi être victimes de virus… Pour ne rien arranger, les animaux remis à l’eau vivants tentent souvent de rejoindre leurs congénère restés sur le sable. Cela démontre, aux yeux des spécialistes, l’extraordinaire cohésion sociale de ces animaux, fidèles à leur groupe jusqu’au bout.

Source : Ça m’intéresse – Publié le 16 Février 2018
Photo de une : Bruno – Correspondant Océanopolis et Observatoire Pélagis

 

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