Le lac de Tarapoto, situé en Colombie, lieu sacré pour les populations indigènes, et célèbre pour ses colonies de dauphins roses, a été ajouté à la Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, dite Convention de Ramsar. Adopté en 1971, ce traité vise à protéger les zones humides, afin de préserver la faune et la flore et d’endiguer leur disparition.

Le président colombien, Juan Manuel Santos, a salué ce pas important dans la conservation de ce site exceptionnel, tout en déclarant :

« Notre objectif est d’inscrire au moins 5 écosystèmes supplémentaires en tant que sites Ramsar et que 30 millions d’hectares soient déclarés comme zones protégées. »

Il a également fait savoir que :

« Cette reconnaissance promeut la coopération internationale des projets de conservation de la biodiversité et contribue à protéger cet écosystème spécifique ainsi que toutes nos ressources naturelles. Nos zones humides sont parmi les environnements les plus productifs au monde. »

Le dauphin rose, aussi appelé boto, est un dauphin d’eau douce classé depuis 2008 sur la liste rouge des espèces menacées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, bien que les zones d’étude aient montré des populations abondantes et prolifiques. Plusieurs menaces pèsent cependant sur les botos.

Tout d’abord, les activités humaines, via la pêche, exercent une pression sur les poissons dont ils se nourrissent. La déforestation constitue quant à elle le danger principal, en réduisant l’habitat des animaux et en le modifiant.

En classant le lac de Tarapoto comme zone protégée, la communauté internationale entend prendre des mesures concrètes pour maintenir la biodiversité intacte. Ce classement est également bénéfique aux 22 populations indigènes qui vivent à proximité du lac, en leur donnant accès à divers moyens de diversification de leurs activités économiques.

Cela permettra également de stimuler l’aide d’ONG étrangères, désireuses d’investir des fonds dans la sauvegarde du lac, comme l’explique Lilia Java, chef d’une de ces tribus :

« L’inscription du Lac Tarapoto à la liste Ramsar est une opportunité de renforcer, protéger et conserver nos ressources naturelles, culturelles et sociales, tout en gardant à l’esprit que ce processus ouvre des portes à des financements de projet. »

Source : HolidogTime – Publié le 17 Février 2018
Photo de une : dauphin rose d’Amazonie sur FranceTvInfo

 

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