En Italie du 6 au 10 avril 2018, à la 32e conférence de l’European Cetacean Society, le GECC (Groupe d’Etudes des Cétacés du Cotentin) a présenté ses méthodes de suivi inédites.
Thésarde depuis un an et demi auprès du GECC (Groupe d’Etudes des Cétacés du Cotentin), Pauline Couet était à La Spezia, en Italie, du 6 au 10 avril 2018, à l’occasion de la conférence de l’European Cetacean Society.
Elle y a présenté ses travaux de recherche qui passent par le développement d’outils statistiques inédits. Objectif : améliorer le suivi des Grands dauphins présents dans la Manche, en particulier les femelles et les jeunes.
François Gally est le directeur du GECC, basé à Cherbourg-en-Cotentin :
« Dans son travail de thèse, Pauline utilise des modèles informatiques multi-événements adaptés à la biologie des espèces, en l’occurrence le Grand dauphin, pour arriver à connaître un peu plus les femelles, surtout les femelles reproductrices, qui ont un rôle primordial. La grande difficulté : ces animaux vivent sous l’eau, on les voit rarement, ils sont difficiles à repérer et identifier. Les femelles en particulier, qui à un moment de la vie sont identiques aux jeunes mâles. »
Forte mortalité juvénile
Grâce aux avancées technologiques de ces dernières années, qui permettent d’utiliser des calculateurs surpuissants, les recherches menées au GECC aboutissent à de nouvelles méthodes de suivi, par estimations statistiques vérifiables. Elles permettent d’ores et déjà de confirmer des suppositions et de les modéliser :
« La très forte mortalité des jeunes Grands dauphins dans la Manche a été confirmée. Seul un sur trois passe l’âge des quatre ans. On a aussi remarqué que des femelles ont un meilleur succès reproducteur que d’autres. »
Source : actu.fr – Publié le 19 avril 2018
Vidéo de suivi de Grands dauphins réalisée par le GECC au large du Cotentin