Les scientifiques s’inquiètent plus que jamais de la santé des mammifères marins du Saint-Laurent, dont celle du béluga. En 2017, pas moins de 22 carcasses de cette espèce ont été retrouvées le long du littoral.
En fait, le nombre important de mortalités et le jeune âge des individus retrouvés sans vie le long des berges du Saint-Laurent, n’augurent rien de bon pour la survie de cette espèce qui est en voie de disparition depuis 2016.
Le président et directeur scientifique du Groupe de Recherche et d’Education sur les Mammifères Marins (GREMM), Robert Michaud, constate un fait préoccupant. Au cours des dernières années, les bélugas meurent de plus en plus jeunes et de plus en plus de mères succombent au moment de donner naissance.
Maintenant quelles sont les causes de cette hécatombe ? Selon Robert Michaud, il y a actuellement quatre facteurs qui menacent l’espèce.
La variation de la source d’alimentation du béluga et les déplacements sur de plus grandes distances en raison des changements de zones de glace causés principalement par les changements climatiques pourraient entre autres expliquer le manque d’énergie des femelles au moment de donner naissance.
Le stress occasionné par le transport maritime et le risque de collision ne sont pas à négliger. Et malgré la diminution de certaines sources de contaminants, la présence accrue d’un composant à base de brome mine également la santé du béluga.
Il y a une centaine d’années, le Saint-Laurent comptait entre 7000 et 10 000 bélugas et aujourd’hui ils sont approximativement 900.
Alors que pouvons-nous faire pour éviter la disparition de l’espèce ? Robert Michaud croit qu’il faut simplement préserver le plus possible l’habitat de vie du béluga et établir des aires de protection, des refuges acoustiques.
Source : TVA Nouvelles – Publié le 10 mai 2018
Photo de une : Pixabay