Il y a 10 ans, en août 2008, une marée rouge a coloré le fleuve Saint-Laurent entre Tadoussac et Sainte-Anne-des-Monts. Des milliers d’oiseaux, de poissons et de mammifères marins ont été retrouvés morts sur les berges.

La prolifération d’une algue rouge microscopique a donné cette couleur à l’eau du fleuve.

« On voyait l’eau d’une couleur rouge. On voyait beaucoup de poissons virés à l’envers parce qu’ils étaient morts. Ils flottaient. » se remémore le gardien de l’île aux Basques et maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.

La prolifération de cette algue toxique nommée alexandrium tamarense a été favorisée cette année-là par les fortes pluies et le temps chaud.

« C’est une toxine qui est 100 fois plus toxique que le cyanure. » Michel Starr, chercheur en océanographie à l’Institut Maurice-Lamontagne.

Dix bélugas figurent parmi les victimes de cette marée rouge.

Jean-Pierre Rioux a retrouvé deux de ces bélugas échoués sur l’île aux Basques. « C’était une prise de conscience de la fragilité des lieux. »

Des algues rouges sont présentes chaque année dans le fleuve Saint-Laurent, mais à moins grande échelle qu’en 2008.

La présence de ces plantes aquatiques rend les mollusques toxiques à la consommation.

La cueillette des mollusques est donc interdite à plusieurs endroits du Bas-Saint-Laurent puisque leur consommation représente un danger pour les humains.

Chaque année, il y a des endroits où il y a une floraison d’alexandrium qui cause une certaine toxicité aux mollusques, affirme Michel Starr.

Avec les changements climatiques et le réchauffement des eaux, plusieurs scientifiques s’inquiètent de voir une prolifération plus intense et plus fréquente de ces algues rouges toxiques dans le fleuve Saint-Laurent.

Source : Radio-Canada – Publié le 11 août 2018
Photo de une : Pixabay

 

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