Du côté du Canada, on ne plaisante pas, mais alors pas du tout, avec la protection de la vie sauvage. Vous voulez un exemple ? Six associations de défense de l’environnement lancent une action en justice auprès de la Cour Fédérale contre le ministère des pêches et océans et le ministère de l’environnement et changement climatique. Explications.
Elles sont six. Six associations de défense de l’environnement et des animaux qui, au Canada, ont décidé de mener une grande action en justice contre deux Ministères.
Echec dans la protection d’une espèce
Le ministère des Pêches et des Océans et le ministère de l’Environnement et des Changements climatiques sont accusés par ces deux ONG d’avoir manqué à leur mission de protection d’une population de soixante-quinze orques qui vivent dans les eaux sud de l’océan Pacifique nord-est.
Y a-t-il eu manquement au devoir de la part des deux Ministères ? Toujours est-il que ceux-ci devront bientôt se justifier du fait de n’avoir pas demandé un décret de protection d’urgence pour la petite population d’orques sous la « loi des espèces en péril ».
Cette annonce a été faite par les associations mercredi 5 septembre à Vancouver. Parmi les trois ONG qui ont porté plainte, on retrouve l’association Ecojustice, soutenue par l’association David Suzuki, la Georgia Strait Alliance, Natural Resources Defense Council et la Raincoast Conservation.
Mort d’un bébé orque
Cette attaque en justice fait suite à la découverte, il y a environ un mois, d’une femelle cétacé poussant hors de l’eau le corps de son petit mort, pendant plus de dix-sept jours.
« J-35, l’épaulard aussi nommé Tahlequah, nous a montré les conséquences dévastatrices de l’inaction sur cette question » expliquent les associations dans un communiqué commun.
Les ministères visés par cette action en justice ont annoncé, le 24 mai dernier, que cette population d’épaulards fait face à des menaces imminentes pour leur survie et leur pérennité.
« En ayant reconnu cela, les ministères sont maintenant légalement tenus de recommander au cabinet un décret de protection d’urgence sous la loi des espèces en péril, à moins que d’autres mesures ne soient déjà en place » font savoir les six ONG différentes.
Défense
Du côté de la politique, on se défend évidemment. Jonathan Wilkinson, député de North Vancouver et Ministre des Pêches et des Océans de son état a écrit dans un mail que son gouvernement est pleinement engagé dans la protection des espèces animales menacées de disparition.
« Notre gouvernement a pris des actions sans précédent, soutenues et ambitieuses au cours des deux dernières années pour protéger et rétablir la population d’orques résidentes du sud », se défend-il. Affaire à suivre…
Source : Oh My Mag – Publié le 6 septembre 2018
Photo de une : Pxhere