Depuis le début de l’année, les adhérents d’Al Lark trient dix ans de photos pour identifier les dauphins vivant dans la baie du Mont-Saint-Michel. Vendredi 28 septembre, à 19 h 30, au centre socioculturel de Cancale, l’association Al Lark présentera un premier bilan scientifique sur la population des grands dauphins et autres cétacés de la baie.
Comme tous les quinze jours depuis janvier, des bénévoles se réunissent dans la grande salle du centre nautique de Port-Mer, à Cancale. Myriam, Émilie, Franck et Florian se retrouvent autour de leurs ordinateurs. Sur leurs écrans défilent des photos de dauphins prises depuis une dizaine d’années, au cours des sorties des bateaux d’Al Lark, dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Ils sont adhérents de l’association et font partie des 75 bénévoles qui se sont portés volontaires pour sélectionner les photos qui permettront, à terme, d’identifier les dauphins, de mieux connaître leur répartition dans les zones, leur déplacement et leur comportement.
Un travail titanesque
Le travail est titanesque : « 145 000 photos ont été prises depuis dix ans et, à ce jour, nous en avons traité 22 665, soit environ 16 % », explique Julie Le Coz, qui prépare un master 2 en biologie développement durable. Elle est stagiaire depuis six mois dans l’association, pour renforcer le travail scientifique. « Sans l’apport des bénévoles, il serait impossible d’exploiter toutes ces données », souligne-t-elle.
Les entailles des ailerons à la loupe
Comment sélectionner une photo qui permettra d’identifier un dauphin ? Morgane Perri, la responsable scientifique, et Julie guident le tri. C’est un travail rigoureux et minutieux. La photo, ne doit pas être floue. Elle doit être prise d’assez près pour analyser d’éventuelles marques distinctives et, surtout, les différentes entailles sur les ailerons.
Grâce à celles-ci, il sera possible d’établir une carte d’identité de chaque dauphin répertorié. En effet, ils se mordent entre eux et chaque dauphin a un aileron spécifique.
« Cette première phase d’identification, essentielle, devrait être terminée dans le milieu de l’année prochaine. »
Une étude scientifique
Ces photos vont être ensuite exploitées pour évaluer le nombre d’individus dans la baie du Mont-Saint-Michel.
« Les fréquences de prises de vues sur un même dauphin nous permettront de déterminer s’il est depuis longtemps dans la baie, s’il se promène toujours avec le même groupe et ainsi d’étudier leurs comportements », ajoute Morgane.
Ces résultats seront transmis à la plateforme collaborative d’Obsenmer.
« La participation à ces travaux est l’occasion de former nos adhérents à l’étude scientifique, mais aussi de partager nos connaissances sur les cétacés. »
Vendredi 28 septembre, à 19 h 30, au centre socioculturel de Cancale, l’association Al Lark présentera un premier bilan scientifique sur la population des grands dauphins et autres cétacés de la baie.
Source : Ouest-France – Publié le 25 septembre 2018
Photo de une : Pixabay