Des populations entières d’orques sont menacées d’extinction d’ici 30 à 40 ans dans les eaux du Brésil, de Gibraltar ou encore des îles Canaries. Et plus de la moitié des orques dans le monde risquent de disparaître parce qu’elles sont empoisonnés par du PCB, des polychlorobiphényles.

En 2001, 152 pays ont signé un accord à Stockholm pour arrêter d’utiliser des PCB. Mais les substances toxiques sont toujours présentes dans l’environnement, car elles sont extrêmement difficiles à faire disparaître. Même au plus profond de l’océan, dans la Fosse des Mariannes, à une profondeur d’environ onze kilomètres, les scientifiques ont trouvé de fortes concentrations de PCB chez les animaux.

Au cours du siècle dernier, les PCB étaient largement utilisés dans des produits tels que l’huile, le plastique, les liquides de refroidissement, les lubrifiants, la peinture et la colle. Depuis les années 1980, ces substances ont été interdites dans de nombreux pays car elles se sont révélées toxiques. Les PCB peuvent causer des dommages au foie et perturber l’équilibre hormonal, ce qui a un effet sur la fertilité.

1300 mg

Les orques en particulier souffrent des substances toxiques. En effet, ils mangent d’autres animaux, qui peuvent contenir une grosse concentration de PCB, comme les poissons. Résultat, c’est l’orque qui a la plus forte concentration de PCB parmi tous les mammifères.

Les chercheurs ont trouvé 1300 milligrammes de PCB par kilo dans le tissu adipeux de 351 orques qu’ils ont examinées. 50 milligrammes par kilo suffisent à endommager la fertilité et le système immunitaire des animaux.

« C’est une apocalypse d’orques », déclare Paul Jepson de la Zoological Society of London, membre de l’équipe de recherche internationale à l’origine de cette nouvelle étude. « Même dans des océans en bonne santé, les orques se reproduisent très lentement et les épaulards en bonne santé ont besoin de 20 ans pour atteindre leur maturité sexuelle et de 18 mois pour porter un petit. »

50.000

On voit rarement des bébés orques dans les zones les plus polluées. « Les populations au Japon, au Brésil, dans le nord-est du Pacifique, dans le détroit de Gibraltar et au Royaume-Uni ont tendance à disparaître complètement », concluent les scientifiques dans leur rapport.

Dans ces régions, les scientifiques s’attendent à ce qu’il ne reste plus d’orques dans trente ou quarante ans. Les orques se retrouvent dans presque tous les océans, à la fois sous les tropiques et dans les eaux tempérées et froides. Il est difficile d’obtenir une image exacte de la situation. Les scientifiques pensent qu’il reste entre 50 000 et 100 000 orques.

Les orques semblent se trouver plus souvent près de la côte et semblent préférer les eaux froides des plus hautes latitudes, comme l’Arctique, et en particulier dans la zone située approximativement entre les 50e et 70e degrés de latitude.

Source : NewsMonkey –  Publié le 28 septembre 2018
Photo de une : Flickr

 

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