La saison 2018/2019 de chasse au dauphin au Japon est officiellement clôturée depuis le 1er mars… C’est la fin de 6 mois de scènes insoutenables et cruelles et le début d’une trêve pour les dauphins qui croisent au large de Taïji.
- 1166* dauphins (VS 902* lors de la précédente saison) de 7 espèces différentes ont été capturés durant cette saison ;
- 556 (VS 652 lors de la précédente saison) ont été tués pour la consommation alimentaire ;
- 241 ont été capturés pour répondre à la demande des delphinariums, soit 135 dauphins de plus que l’année dernière !
Les chiffres sont parlants : si la demande en viande de dauphin pour la consommation alimentaire est en baisse, celle de l’approvisionnement des delphinariums est en hausse !
C’est en effet l’industrie de la captivité – par sa demande croissante en « dauphins frais » – qui alimente ces massacres et leur permet d’exister. En finançant cette pratique, l’industrie de la captivité profite des battues pour sélectionner des individus à exporter dans des delphinariums locaux et à travers le monde.
En clair, sans la demande des delphinariums, la chasse s’arrêterait faute de rentabilité : un dauphin se vend 154 000 $ à un parc aquatique. La chair de cétacé est, quant à elle, bradée à 3 ou 4 $ les 100 grammes sur les étals de quelques supermarchés de Taïji. Il est également utile de rappeler que la chair des cétacés présente des taux de contamination constituant un risque sanitaire pour le consommateur.
* Ces chiffres ne tiennent pas compte des individus qui périssent en mer (car trop faibles du fait de leur âge ou de leur condition physique) lors de la traque du groupe ou du processus de rabattage vers le rivage. Autres chiffres des précédentes chasses, cf. les statistiques du Dolphin Project.
Voir également le bilan chiffré et détaillé pour cette saison de chasse 2018/2019
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Agir :
Mettre un terme à cette barbarie est donc relativement simple mais requiert la participation de tous à l’échelon international : nous devons inciter le public à ne plus fréquenter les delphinariums.
Il est également important de noter que : «… l’activisme local se renforce au Japon. Au cours de cette saison de chasse, plusieurs manifestations ont eu lieu à Taïji. (…) Le Life Investigation Agency (LIA), un groupe japonais qui se concentre sur la défense des animaux au Japon, vient d’annoncer qu’il va attenter une action en justice contre la chasse au dauphin. Le LIA espère que ce procès mettra fin aux chasses et à la souffrance des dauphins à Taïji. » – Source : Dolphin Project
Le Ric O’Barry’s Dolphin Project – dont le leader est Ric O’Barry, personnage principal du documentaire oscarisé « The Cove, la Baie de la Honte » (distribué en France par Luc Besson) – est une association qui fournit un travail incroyable pour la protection des dauphins au Japon et ailleurs.
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Réseau-Cétacés est la plus ancienne association de protection des cétacés en France. Elle a notamment participé à l’élaboration de l’arrêté du 3 mai 2017 réglementant les delphinariums en France. L’arrêté ayant été annulé par décision du Conseil d’Etat en janvier 2018 – pour vice de procédure – elle s’attache, désormais, à faire en sorte qu’un nouvel arrêté – exempt de toute vice de procédure – voit le jour. Elle travaille également en étroite collaboration avec le Dolphin Project et notamment Ric O’Barry, depuis plus de 10 ans et s’est rendue à Taïji, début 2018 pour documenter les chasses.
Contact presse :
Sandra Guyomard (Présidente)
sandra@reseaucetaces.org
Pour suivre l’actualité quotidienne liée aux chasses : Taiji, le monde entier regarde
Photos © Dolphin Project