C’est une des conséquences terribles du réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine. Sous l’océan, des « canicules marines » sont de plus en plus fréquentes et représentent une sérieuse menace pour la survie des écosystèmes marins ; nullement adaptés pour résister à ces brutales vagues de chaleur. 

Coup de chaud

Un nouveau phénomène inquiétant, lié à l’anthropocène, vient d’être mis en lumière par la revue scientifique Nature Climate Change : les canicules marines.

Difficilement perceptibles depuis la surface, elles sont un véritable cataclysme pour la faune marine. Elles ont déjà commencé à détruire de nombreuses zones marines et ne vont, hélas, pas s’arrêter en si bon chemin.

Vague de chaleur

Une canicule sous-marine se reconnaît à des températures qui restent proches pendant une durée de cinq jours des records enregistrés dans une zone précise. Or, depuis 1950, le nombre de jours de ces canicules marines a bondi de plus de 50%, comme constaté dans l’étude récemment révélée.

Dans l’étude, Dan Smale du laboratoire Marine Biological Association au Royaume-Uni explique :

« À l’échelle mondiale, les vagues de chaleur marine deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues. Au cours de la dernière décennie, des événements records ont été observés dans la plupart des bassins océaniques. Tout comme les vagues de chaleur atmosphériques peuvent être fatales aux cultures, aux forêts et aux animaux, les canicules marines peuvent être dévastatrices pour les écosystèmes océaniques ».

Mal connu

Mais le phénomène des canicules océaniques est hélas encore très mal connu et n’a pas été beaucoup étudié ; quand bien même on sait déjà que les coraux en sont les premières et principales victimes. Et leur avenir est malheureusement des plus sombres. Même si nous ne parvenions à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius, 70 à 90% des coraux blanchiront tout de même.

« Les espèces de poissons et de crustacés destinées à la consommation risquent d’être anéanties localement », détaille enfin Dan Smale. En sus, « si les herbes marines et les mangroves sont touchées par des températures extrêmes, elles peuvent libérer le carbone qu’elles stockent » et aggraver le réchauffement climatique.

Source : Oh my Mag – Publié le 6 mars 2019
Photo de une : Pixabay

 

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