Pour la deuxième année consécutive, les agents du parc vont patrouiller en mer pour compter les dauphins, rorquals, cachalots, requins et autres poissons-lune… Une campagne qui permettra aux scientifiques de mieux connaître et protéger la faune sauvage au large du littoral catalan.

Les cétacés sont de grands voyageurs… mais certains croisent régulièrement dans les eaux catalanes ! Le parc naturel marin du golfe du Lion a donc lancé sa nouvelle campagne de comptage pour mieux les répertorier, et analyser leurs comportements afin de favoriser leur présence au large de nos côtes.

Une centaine de cétacés observés en 2018

Lors de la dernière campagne qui s’est déroulé au printemps et à l’automne 2018, les agents du parc marin du Lion ont recensé 99 individus dont 71 grands dauphins, 16 dauphins bleu et blanc, cinq rorquals commun et un cachalot. Ces sorties d’observation servent aussi au comptage d’autres espèces tels que les poissons lunes ou les oiseaux marins. La pollution en mer est également évaluée : tous les corps flottants passant entre deux perches disposées à la proue des embarcations sont dénombrés : sur un millier de kilomètres parcourus en mer, plus de 2.000 macro-déchets ont ainsi été signalés l’an passé !

Une méthodologie scientifique 

Toutes ces observations obéissent à un protocole précis : « Nous utilisons différents instruments qui nous permettent d’estimer la distance à laquelle se trouvent les cétacés ainsi que leur trajectoire «  explique Romain Hubert, chef d’unité au service opérations du parc marin. « Chaque agent  se partage un angle d’observation à 90 ° de part d’autre de la proue. Toutes les informations sont transmises à un autre collègue qui les enregistre sur tablette  en temps réel pour minimiser les risques d’erreurs. Les informations seront ensuite transmises aux scientifiques du parc ».

Une mission à laquelle chaque plaisancier catalan peut participer via une application mobile obs en mer qui transmettra toutes vos données au parc marin du Lion !

« Nous utilisons beaucoup la photo-identification » précise Bruno Ferrari, Adjoint Opérations au directeur du parc marin du Lion. « Chaque cétacé possède un aileron caractéristique qui permet de distinguer les différentes espèces. Il est même possible de reconnaître certains individus en fonction des cicatrices ou marques visibles sur leurs ailerons ».

Une observation de surface qui peut se prolonger en profondeur grâce à l’emploi d’hydrophones : des capteurs qui permettent d’enregistrer les différents sons émis par les animaux marins, du chant des baleines aux cliquetis des dauphins…

Améliorer les conditions de vie de la faune marine

Une fois analysées, toutes ces données compilées sur trois années devraient permettre de mieux comprendre les trajectoires et les comportements de ces cétacés migrateurs afin de leur offrir les meilleures conditions de vie possible, notamment en limitant et en adaptant les activités humaines dans le périmètre du parc marin du Lion.

Source : francebleu.fr, le 22.05.19
Photo : Patrick Lyne, en.wikipedia.org

Loading...