Jean-Louis Perrin est électricien dans la vie. Mais à ses heures perdues, il se transforme en cinéaste animalier : équipé de petites caméras et matériel photo, il embarque sur son bateau pour retrouver ses amis, les dauphins sauvages de la Manche, de St Vaast  à Courseulles-sur-Mer.

ous pouvez apercevoir Jean-Louis Perrin et son bateau sur la cale de Courseulles-sur-Mer ou d’Arromanches. Un « six mètres » qu’il tire fièrement avec sa camionnette d’artisan. Car dans la vie, Jean-Louis est électricien tout près de Caen. Mais sa véritable passion depuis quelques années se cache à quelques kilomètres de là, sur côte et sous l’eau. Il devenu l’ami des dauphins du littoral normand et il part à leur rencontre dès qu’il le peut.

Dès qu’il monte sur son bateau, Jean-Louis s’équipe comme un pro de l’image animalière pour saisir le moindre instant avec eux, ses dauphins. Plusieurs colonies sont officiellement reconnues entre Saint-Vaast-la-Hougue (50) et Courseulles-sur-Mer (14) : ils les connaît sur le bout des doigts.

« La dernière fois j’ai du faire 500 photos. J’en garde la moitié à chaque fois. »

CARTE- Les dauphins se trouvent généralement sur cette ligne à 2 ou 3 kilomètres de la côte :

 

« On peut les reconnaître facilement quand on a l’habitude. Chaque Dauphin a un aileron différent. Il y a dessus comme des empreintes digitales : des traces, des cicatrices, des accrocs ou des bouts qui manquent. C’est à ça qu’on les différencie. On peut donc savoir si on a croisé plusieurs fois le même. »

Il n’est pas rare quand on s’abonne à sa page Facebook « Normandie bord de mer » de recevoir une notification qui vous alerte d’un direct en cours. On vous met alors au défi de résister à cette grande bouffée d’air. Des dizaines de dauphins parfois sautent autour de son bateau. Un magnifique spectacle.

You tube-Normandie Bord de mer : des vidéos qu’il retravaille par la suite. Vous pouvez le suivre également sur sa chaîne. Cette fois-là, c’était quelques jours après Noël : un cadeau ! Les grands dauphins pèsent jusqu’à 400 kg

« Je suis sûr qu ils connaissent le bruit de mon bateau. Quand j’arrive, j’ai à peine besoin de les chercher qu’il sautent à l’avant et passent tour à tour en-dessous. Ils jouent avec moi, c’est incroyable à vivre. Je suis certain que ça leur plaît qu’on vienne les voir. Quand je les filme, la main sous l’eau, ils approchent. J’adore être auprès d’eux. C’est devenu une passion. » 

Et c’est même pour Jean-Louis Perrin, un besoin. Dès que le temps lui permet, été comme hiver, il sort avec son bateau.

« C’est tellement beau qu’on ne s’en lasse pas. »

Les scientifiques du Groupe d’étude des Cétacés du Cotentin conserve les clichés de Jean-Louis ses recherches : une véritable reconnaissance à ses yeux.

Si vous voulez apercevoir ces dauphins, cherchez-les du regard à partir du point de vue panoramique du Cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Il vous faudra un peu de chance mais ce n’est pas impossible.

Il faut tout de même se rappeler que ces grands animaux ont besoin aussi de tranquillité. Les observer de trop près, c’est prendre le risque de les déranger.

Source : France 3 Régions – Publié le 23.10.2019
Photo de une : Pixabay

 

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