La situation des mammifères marins du Saint-Laurent inquiète plus que jamais les experts.

L’année 2019 a été particulièrement sombre pour les bélugas et les baleines noires.

Cette année, 16 carcasses de bélugas ont été retrouvées sur les berges du fleuve Saint-Laurent. La plus récente a été localisée la semaine dernière à Cacouna.

La mortalité des femelles et des nouveau-nés bélugas préoccupe les experts. Cette tendance qui est observée depuis 2010 prend de l’ampleur.

Un constat qui inquiète d’autant plus que l’avenir d’une population passe par les naissances.

Certaines mesures sont en place pour protéger les femelles, dont la limitation de vitesse des embarcations dans le parc marin du Saguenay.

Les scientifiques tentent de comprendre cette tendance. Il reste moins de 900 individus dans le fleuve Saint-Laurent. Des hypothèses sont sur la table.

« Est-ce que les contaminants auxquels sont exposés les bélugas pourraient expliquer une partie de ces mortalités-là ? À Parcs Canada, de l’autre côté du fleuve, il y a des efforts grandissants pour sensibiliser les plaisanciers à la cohabitation avec les bélugas. C’est un dérangement physique et soudain », explique le coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins, Robert Michaud.

Baleines noires

Huit mortalités de baleine noire de l’Atlantique Nord ont été signalées cette année dans le golfe Saint-Laurent. Il ne reste que 400 individus de cette espèce menacée dans le monde.

Leur présence dans le golfe est relativement récente. Elle s’explique par le déplacement de leur nourriture avec les changements climatiques.

Les baleines noires sont toutefois dans le golfe pour de bon, croit Robert Michaud.

« On a à apprendre à partager le Saint-Laurent avec les baleines noires. Les pêcheurs ont à trouver des façons d’aller chercher leur crabe et/ou leur homard d’une façon qui va moins interférer avec la vie des baleines noires. La marine marchande a à développer avec les scientifiques et avec les agences de conservation des stratégies pour réduire les risques de collisions », ajoute M. Michaud.

Source : Le journal du Quebec – Publié le 18.11.2019
Photo de une : Pixabay

 

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