Six mois à sillonner les plus grands fleuves d’Europe. C’était la mission Microplastiques 2019 menée par la Fondation Tara Océan. Leur but : remonter aux origines de la pollution plastique en mer. Ils sont revenus. Voici ce qu’ils ont observé.

On sait que 80 % des plastiques viennent des fleuves maintenant, il faut qu’on comprenne mieux leur composition et qu’on voit l’impact que ça va avoir sur la biodiversité’, explique Jean-François Ghiglione, directeur scientifique de la mission Microplastiques 2019.

Lors de cette mission, les chercheurs ont voulu s’intéresser aux plastiques qui polluent nos océans. Ils sont également remontés petit à petit vers des villes pour comprendre leur influence sur la population. En collectant les plastiques, ils ont fait plusieurs constats. ‘Quels que soient les fleuves qu’on a échantillonnés, on a trouvé du plastique partout’, pointe Jean-François Ghiglione. Ensuite, les plastiques récoltés ont une taille inférieure à celle d’un grain de riz et sont des éponges à polluants.

Les microplastiques, vecteurs de bactéries

C’est donc pour comprendre quels sont les micro-organismes qui se fixent sur ces plastiques que Valérie Barbe, chercheuse au Genoscope, envoie les échantillons en laboratoire. ‘Ces microplastiques sont des vrais radeaux et donc, il peut y avoir des micro-organismes et notamment des micro-organismes pathogènes’, développe-t-elle. Conséquence : ça peut rendre malade un poisson qui l’ingère. De plus, connaître l’origine des plastiques permet de connaître l’origine de la pollution.

À l’issue de leur mission, les chercheurs sont unanimes : ‘L’enjeu, c’est qu’on en trouve partout du plastique, on en a mis partout : dans l’air, dans l’eau, dans les fleuves, dans l’océan bien sûr’, alerte Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan. ‘Et il faut arrêter ça et tout est bon pour l’arrêter’, poursuit-il.

Source : francetvinfo.fr, le 17.12.19

 

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