Triple champion du monde d’apnée, Morgan Bourc’his est parti plonger avec les orques en Norvège pour un documentaire. L’objectif, comprendre comment les grands cétacés et l’homme arrivent à vivre ensemble.
Lorsque le réalisateur Jean-Charles Granjon (également biologiste marin et plongeur professionnel) lui a proposé de participer à son documentaire, Morgan Bourc’his n’a pas hésité. Le triple champion du monde d’apnée a pris la direction de la Norvège, pour un tournage en janvier puis en novembre 2019. Le résultat est un documentaire de 52 minutes, intitulé La quête du sauvage, qui sera diffusé en septembre prochain sur Ushuaïa TV. « Nous sommes allés dans les endroits encore un peu vierges de la planète, notamment ceux du milieu marin qui me caractérisent », explique Morgan Bourc’his. Si la Norvège est un pays urbanisé, l’environnement y est malgré tout très préservé, notamment dans les fjords. Chaque année, entre fin octobre et février, le pays est le théâtre d’une importante migration de harengs, attirant de nombreuses orques et baleines.
« Le but était d’aller à la rencontre de ces grands cétacés, mais aussi de rencontrer tout un tas d’acteurs économiques qui tournent autour de cette migration de harengs, afin de voir comment ils réussissent à cohabiter », dévoile l’apnéiste. L’équipe de tournage est donc allée à la rencontre de scientifiques, de pêcheurs, de whale watchers, et également le dernier grand peuple autochtone d’Europe, les Samis. « Les interactions privilégiées avec les orques ont été extraordinaires. Et de fréquenter les personnes qui tournent autour de cet écosystème nous a permis d’avoir les points de vue de chacun. On s’est aperçu que, même si on n’est pas d’accord avec tout ce qui se passe, il y a un soucis de préservation et de prise en compte de ce monde sauvage, avec l’envie d’avoir le moins d’impact possible dessus. »
Après ce documentaire, Morgan Bourc’his ne compte pas s’arrêter là. L’apnéiste a un projet un peu similaire, qui aura cette fois lieu à Marseille. « Par rapport à la problématique actuelle, de déplacement, d’impact sur l’environnement, on a choisi d’être beaucoup plus local. Le but est de beaucoup plus travailler sur la valorisation des territoires dans lesquels je pratique mon activité : Marseille, les calanques et les alentours. Il faut savoir que cette faune de grands cétacés est aussi présente au large de nos côtes. »
Source & vidéo : geo.fr, le 28.01.2020
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