Thomas Doniol-Valcroze, chef du Programme de recherche sur les cétacés, avance que la migration annuelle, qui a lieu tous les printemps, est une bonne occasion pour vérifier la santé des cétacés.

Cette année est importante pour son équipe de recherche, car la population de baleines grises a subi un coup dur, notamment avec la mort de huit baleines le long de la côte de la Colombie-Britannique.

« Nous étions très enthousiastes à l’idée de voir si les baleines se portaient bien, mais étant donné la situation, nous sommes limités dans nos recherches », dit-il.

Normalement, les chercheurs sortent en mer sur de petites embarcations pour photographier et mesurer les baleines.

Cependant, en raison des mesures de distanciation physique, les recherches sur le terrain ont été suspendues jusqu’au 1er mai.

« Un bateau est un petit endroit confiné et le travail d’équipe est central dans nos recherches. Il serait très ardu de respecter les mesures de distanciation sociale », estime Thomas Doniol-Valcroze.

Revoir ses méthodes de travail

Or, d’autres méthodes s’offrent aux scientifiques pour collecter des données intéressantes, affirme le chef du programme. Ces méthodes incluent l’enregistrement du son des baleines à l’aide d’hydrophones.

Puisque les baleines grises migrent près de la côte, les équipes pourraient travailler à partir du rivage, en utilisant des drones pour survoler les baleines et recueillir des mesures.

Et une bonne nouvelle pour les chercheurs en ces temps de pandémie : la réduction du trafic maritime entraîne moins de bruit marin.

« C’est une bonne chose pour ces animaux », explique le chercheur.

Il en veut pour preuve les observations sporadiques de baleines nageant près du rivage dans des zones où elles ne sont généralement pas vues, comme un groupe d’épaulards repérés récemment dans le bras de mer Indian Arm, près de Vancouver.

Source : Radio-Canada – Publié le 12.04.2020
Photo de une : Pixabay

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