Le terme « Baleine » désigne les cétacés pourvus de fanons, ces lames cornées que les humains utilisaient jadis pour fabriquer parapluies et corsets entre autres. Ces animaux marins ont développé des comportements plutôt étonnants… Mettons-nous dans leur peau et imaginons ce que serait notre vie à leur place !

Le monde des cétacés fait face à une batterie d’agressions externes tellement variée qu’il serait impossible de les citer toutes. Après avoir perdu la majeure partie de ses effectifs (environ 360.000 spécimens) dans la première moitié du siècle dernier, les baleines commencent tout juste à s’en remettre. Reste à savoir ici si nous serions capables de faire ce qu’elles font… Regardons un peu les choses dans l’autre sens comme ici en prenant leur exemple.

Si nous vivions comme elles :

Nous aurions des communications vocales longue portée

Chez les cétacés, la communication c’est vraiment une histoire de famille. Il faut dire que ces animaux évoluent dans un milieu immense où, pour se retrouver, il est nécessaire de développer des outils efficaces.

Ainsi le chant de la Baleine bleue (Balaenoptera musculus) monte à 188 dB ce qui correspond à un avion à réaction au décollage ! Mais ce qui est certainement le plus impressionnant, c’est la distance que ces sons peuvent parcourir sous l’eau. Une expédition menée en 2015 a démontré que ces chants pouvaient être audibles à 1.000 km à la ronde.

Avec la même capacité sur terre, une personne habitant à Strasbourg pourrait ouvrir sa fenêtre et discuter avec un ami à Brest… sans prendre son téléphone !

Nous aurions des techniques de pêche étonnantes

Les humains utilisent généralement neuf techniques de pêche différentes pour subvenir à leurs besoins en poissons.

Mais les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) en utilisent une qui nous est inaccessible – sauf dans certains aquariums où cette technique est utilisée : la pêche avec filet de bulles. Concrètement, plusieurs Baleines à bosse s’organisent pour chasser ensemble. Certaines vont descendre et monter en spirale autour d’un banc de poissons tout en lâchant de légers filets de bulles. Ces dernières constituent de véritables murs pour les petits poissons qui n’osent les franchir. Une ou plusieurs autres baleines descendent alors au fond et remontent gueule ouverte au cœur de la spirale, attrapant ainsi les poissons du banc en une bouchée !

La technique semble a priori simple, mais sa réalisation est en réalité complexe, car elle demande énormément de coordination. Elle constitue d’une certaine manière un équivalent marin à l’utilisation d’outil comme chez les Bonobos.

Nous devrions migrer chaque année pour nous reproduire

C’est à une vitesse de 17 kilomètres par heure que les rorquals commun (Balaenoptera physalus) vont, comme les baleines bleues, traverser le globe sur 3.700 kilomètres pour donner naissance à leurs petits.

Les raisons exactes de cette migration impressionnante sont encore en discussion entre chaleur favorisant la lactation ou facilitant les naissances, ou encore le fait qu’il y ait moins de prédateurs potentiels. Une chose est sûre, le phénomène est tel que les humains doivent s’adapter, notamment en décalant certaines routes maritimes durant cette période pour éviter de blesser mères comme jeune baleineaux !

Source : Consoglobe – Publié le 17.04.2020
Photo de une : Pixabay

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