Une orque, qui avait ému aux quatre coins du monde en transportant le corps de son petit mort pendant 17 jours, est de nouveau en gestation, selon des spécialistes.

Des images prises par drone montrent que des femelles de trois groupes d’épaulards résidents du sud, sur la côte ouest, sont en gestation, selon le scientifique John Durban, de l’entreprise de recherche Southall Environmental Associates et Holly Fearnbach, directrice de recherche sur les mammifères marins à l’organisme à but non lucratif SR3.

Parmi elles, Tahlequah, aussi connue sous le nom de J-35, dont le comportement s’apparentant au deuil avait marqué les esprits en 2018, après la mort de son baleineau.

« Elle a été capable d’attirer l’attention du monde sur la détresse des épaulards résidents du sud en 17 jours, alors que des défenseurs et des spécialistes tentaient de le faire depuis 35 ans », explique Deborah Giles, qui fait des recherches sur les orques au Centre de biologie pour la conservation de l’Université de Washington.

Sa forme plus arrondie, qui est perceptible grâce aux clichés captés par drone, laisse entendre qu’elle est à un stade avancé de gestation, selon ce que les spécialistes ont affirmé au The Seattle Times.

Peu de naissances viables

Les chercheurs indiquent que les gestations ne sont pas inhabituelles pour cette espèce en danger, mais que peu d’entre elles se sont soldées par la naissance de petits en santé durant les dernières années. Deborah Giles pense que la gestation de J-35 est un événement à célébrer avec un optimisme prudent.

« J’espère qu’elle s’en sortira et que son petit sera viable. » Deborah Giles, spécialiste des orques au Centre de biologie pour la conservation de l’Université de Washington

Depuis la mort du petit de J-35, en 2018, deux nouveaux bébés ont vu le jour et ont survécu au sein des groupes d’épaulards résidents du sud. Toutefois, selon Mme Giles, la moitié des baleineaux de cette espèce ne survit pas au-delà d’un an.

Elle souhaite que le baleineau à naître soit en santé, que ce soit une femelle, car le troupeau en a besoin, et que la nourriture ne manque pas.

En plus du manque de nourriture, la pollution, la circulation maritime et le bruit menacent également la population d’orques du nord-est du Pacifique, selon des spécialistes.

La population d’épaulards résidents du sud est de 72, d’après Mme Giles.

Source : Radio-Canada – Publié le 28.07.2020
Photo de une : SR3/NOAA/SEE- NMFS PERMIT 19091

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