Blue Alliance Nature, les fondateurs de «la plus importante initiative en cours» en faveur de la conservation de l’océan ont annoncé, mardi 20 avril 2021, vouloir protéger 18 millions de kilomètres carrés dans le monde en cinq ans.

Dix-huit millions de kilomètres carrés, c’est 5 % de la surface totale des océans (et presque deux fois celle de l’Europe). Pour la Blue Nature Alliance, c’est l’objectif d’une nouvelle initiative de conservation de l’océan lancée mardi 20 avril 2021.

En cinq ans, l’alliance qui associe les ONG Conservation International et Pew Charitable Trusts, le Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility) et les fondations Minderoo et Rob and Melani Walton veut y parvenir en collaboration avec les peuples autochtones​.

Nous travaillons déjà sur des initiatives à grande échelle dans le paysage marin de Lau aux îles Fidji, dans l’océan Antarctique et à Tristan da Cunha pour assurer la protection de plus de 4,8 millions de kilomètres carrés d’océan​, rappelle l’alliance.

Moins de 10 % de l’océan est protégé à ce jour

À présent, c’est au Canada, aux îles Palaos, aux Seychelles et dans l’ouest de l’océan Indien qu’elle se prépare à renforcer et améliorer la protection de près de 2 millions de kilomètres carrés ​supplémentaires. Avant d’annoncer une nouvelle série de sites d’ici à l’été 2021.

Nous nous devons de collaborer au niveau mondial, en partenariat avec les gouvernements locaux et les peuples autochtones, pour faire de la conservation de nos océans une priorité, plaide Aulani Wilhelm, vice-président du centre des océans chez Conservation International. ​Il est désormais temps de prendre d’importantes mesures pratiques pour faire avancer ce travail.

La Blue Nature Alliance place sa démarche dans le cadre de l’objectif des Nations unies de 30 % d’océans protégés d’ici à 2030. Un objectif qui doit être officiellement adopté lors de la prochaine Conférence COP15 sur la biodiversité en Chine. Alors qu’à ce jour, moins de 10 % de l’océan mondial est protégé.

Une coalition hétéroclite

Pour réaliser son objectif ambitieux, l’alliance s’entoure de partenaires locaux, scientifiques et financiers, parmi lesquels Big Ocean, le Global Island Partnership, Oceana, Ocean Unite et les fondations Gordon and Betty Moore, Murphy, Tiffany & Co et Nekton.

Nous ne pouvons pas protéger ce que nous ne connaissons pas, affirme Oliver Steeds, PDG de cette dernière, qui se réjouit de rejoindre la Blue Nature Alliance. ​Nous sommes très inspirés par cette approche mondiale inclusive.

Une approche qui devra toutefois être scrutée avec attention. On se souvient en effet que le fonctionnement du leader de l’alliance, Conservation International, a fait, par le passé, l’objet de controverses. En raison notamment de liens jugés trop étroits entre l’ONG et des multinationales du pétrole ou de la chimie.

Source : Ouest-France – Publié le 20.04.2021
Photo de Une : WikiImages de Pixabay

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