Répartis dans 37 pays, des tropiques aux pôles, les 50 sites du patrimoine mondial marin de l’UNESCO comptent parmi les eaux les plus productives de l’océan. L’abondance de leur vie marine est essentielle pour assurer la subsistance des communautés autochtones, des entreprises locales et des artistes.
Cette année, la Journée mondiale de l’océan des Nations Unies souligne l’importance cruciale de l’océan en tant que source de vie et de moyens de subsistance. C’est cette interconnexion entre la nature et les hommes qui est au cœur de la Convention du patrimoine mondial de 1972. Le Lagon sud des îles Chelbacheb (Palaos) en est un bon exemple, puisqu’il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO à la fois pour ses abondants récifs coralliens et pour le mode de vie exceptionnel de sa petite communauté insulaire qui a évolué pendant plus de trois millénaires.
Aujourd’hui, le changement climatique menace la plupart des sites du patrimoine mondial marin de l’UNESCO. Une étude de 2017 a révélé que les 29 récifs coralliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO devraient blanchir deux fois par décennie d’ici 2040, provoquant une catastrophe pour les personnes qui en dépendent. Dans le but de renforcer la résilience et d’aider les communautés à s’adapter à ce changement inévitable, l’UNESCO a rejoint un ambitieux partenariat public-privé appelé l’Initiative « Récifs Résilients » (Resilient Reefs Initiative). Au cœur de cette initiative se trouve la nomination de responsables locaux en charge de la résilience (Chief Resilience officers) dans chacun des quatre sites pilotes du projet. Leur rôle est de donner aux entreprises locales, aux propriétaires traditionnels et aux communautés les moyens d’élaborer ensemble des solutions créatives qui les aideront à s’adapter durablement à l’évolution des circonstances et permettront à la nature et aux hommes de prospérer ensemble.
Sur la Côte de Ningaloo (Australie), l’un des quatre sites pilotes, l’initiative « Récifs résilients » illustre comment la zone a généré plus de 1 000 emplois durables pour sa communauté locale et a contribué pour plus de 100 millions de dollars australiens à l’économie de l’Australie occidentale en 2018-19.
Des actions similaires sont en cours au Belize et en Nouvelle-Calédonie. Environ 200 000 Béliziens dépendent du récif classé au patrimoine mondial pour leurs moyens de subsistance. Le récif génère chaque année jusqu’à 15 % du produit intérieur brut du pays. La pêche et le tourisme sont parmi les principales sources de revenus des communautés locales, des milliers de touristes venant visiter le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize, inscrit au patrimoine mondial pour sa faune sous-marine spectaculaire. La pêche artisanale, les activités de plongée et le tourisme local sont également essentiels pour les propriétaires locaux et traditionnels des Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (France).
L’initiative « Récifs résilients » est une collaboration entre la Great Barrier Reef Foundation, le Programme marin du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Réseau de résilience des récifs de The Nature Conservancy, le Center for Resilient Cities and Landscapes de l’Université de Columbia, le Resilient Cities Catalyst et l’AECOM. Le projet est soutenu par la Fondation BHP.
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Evénement annuel organisé par United Nations Division for Ocean Affairs and the Law of the Sea, Office of Legal Affairs pour la Journée mondiale de l’océan sur le thème The Ocean: Life and Livelihoods : 8 juin 2021, 16h-23h CET, en streaming et en replay ici.