Le parc national de Glacier Bay en Alaska est un véritable sanctuaire pour les baleines. Comment la nature a-t-elle apprécié cette absence de bateaux de touristes, avec la pandémie de Covid-19 ?

Les Américains appellent cet État de l’Alaska la dernière frontière. Ici, les seuls qui ont le droit de venir en touriste sur les petites îles sont les colonies de phoques. Les plages sont désertes : uniquement les ours s’y prélassent. Dans l’eau, les nageurs sont bien plus imposants que les hommes. Glacier Bay, en Alaska, est un parc national classé au patrimoine mondial de l’Unesco, où les humains ne peuvent venir qu’en bateau. Ici, entourés de sommets à 4 000 mètres, une cinquantaine de glaciers se jettent dans les eaux poissonneuses de l’Alaska, véritable garde-manger pour les baleines à bosse en été.

Une baisse de la pollution sonore

Avant la pandémie, le glacier voyait au moins deux paquebots de croisière par jour. Aujourd’hui, les autorisations pour les bateaux restent très contrôlées. Mais si le coronavirus a stoppé les hommes, il n’a pas pu dicter sa loi à la nature. Pour rester proche d’elle, les scientifiques du parc ont placé de micro sous-marins dans les eaux de la baie. Les bruits de moteurs se font plus rares, et ces derniers peuvent entendre les cris des baleines en temps réel. Les cétacés passent en effet l’hiver à Hawaï et passent l’été en Alaska, dans des eaux riches en poisson. La baisse de la pollution sonore, conséquence de la pandémie, est une bénédiction pour les baleines. Les mères communiquent mieux avec les petits et acceptent de plus s’éloigner pour chasser, car elles savent qu’elles entendront mieux leurs cris de détresse.

 

Source : France TV – Publié le 19.06.2021
Vidéo de Une : France TV
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