QUÉBEC –  Des groupes environnementalistes ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, mercredi, afin qu’il ordonne l’arrêt des travaux de TransCanada dans l’habitat du béluga, au large de Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent.(C) Ansgar Walk - DP- 18 10 14.jpg

Les organismes Greenpeace, Nature Québec et Stop Oléoduc Capitale-Nationale estiment que le ministre de l’Environnement, David Heurtel, a perdu toute crédibilité dans ce dossier en délivrant un certificat d’autorisation à TransCanada sans avoir en main un avis scientifique démontrant que les travaux de forage de l’entreprise ne représentent aucun risque pour la survie des bélugas.

«M. Heurtel n’a pas d’avis scientifique, ne sait pas c’est quoi l’impact sur les bélugas. On a des travaux qui risquent de reprendre et là on dit qu’il est temps d’arrêter. Il est temps de mettre ça sur pause, d’avoir les avis scientifiques, que la science parle», a déclaré le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, lors d’un point de presse donné devant le bureau de Philippe Couillard à Québec.

«On ne peut pas favoriser une pétrolière aux dépens du béluga, a-t-il ajouté. C’est le rôle du ministre et si le ministre n’agit pas, il faut que M. Couillard replace le ministre à sa place.»

Les travaux de TransCanada pourraient reprendre jeudi, près d’un mois après que la Cour supérieure du Québec eut ordonné leur suspension. Dans une décision rendue le 23 septembre, la juge Claudine Roy soulignait que le ministre Heurtel avait donné son aval au projet «pour des raisons inexpliquées» et sans s’assurer que la population de bélugas était bien protégée.

Les forages de TransCanada doivent servir à une étude d’impact environnemental en vue de la construction d’un terminal maritime pétrolier à Cacouna. Ces installations permettraient, à terme, d’exporter le pétrole albertain issu des sables bitumineux.

Le ministère de l’Environnement a déjà prévenu TransCanada qu’elle devra revoir ses façons de faire avant de reprendre ses sondages géotechniques, et ce, afin de se conformer aux normes sonores fixées par le gouvernement.

Dans une lettre envoyée à l’entreprise, le ministère a indiqué vendredi que les bruits des forages au large de Cacouna avaient une portée jusqu’à cinq fois plus importante que la limite permise dans le certificat d’autorisation. Source :  journaldequebec.com (15.10.14)


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