Deux navires baleiniers japonais sont partis vendredi en direction de l’Antarctique où ils vont chasser les cétacés à des fins scientifiques selon les autorités nippones, des motivations que contestent les écologistes.

Les deux bateaux (Yushinmaru, 724 tonnes, et Daini Yushinmaru de 747 tonnes) ont quitté le port de Shimonoseki (sud-ouest) avec l’ambition de rapporter 333 baleines de Minke, a indiqué à l’AFP un responsable de l’Agence des pêches.

« Les recherches (sur les baleines) visent à recueillir des informations scientifiques sur les cétacés et l’écosystème marin, avec l’espoir de pouvoir reprendre au plus vite la pêche commerciale », a déclaré sur place un fonctionnaire de l’Agence des pêches, selon les propos rapportés par son collègue interrogé par l’AFP.

Cette posture est dénoncée par les organisations de défense des cétacés ainsi que plusieurs pays qui estiment que Tokyo utilise de façon malhonnête une exception dans le moratoire sur la pêche à la baleine datant de 1986.

De nombreux experts jugent que les besoins de la recherche ne peuvent aujourd’hui justifier de tuer des centaines de baleines chaque année. L’Agence des pêches, elle, assure qu’il n’y a pas pour l’heure de solution non létale aux travaux scientifiques effectués, mais assure que les Japonais tentent d’en trouver.

Recherches ?

En 2014, l’archipel avait été condamné par la Cour internationale de justice, considérant que le Japon déguisait en recherches des campagnes menées à des fins commerciales.

Du coup, les baleiniers japonais n’avaient pas pris la route de l’océan austral durant l’hiver 2014/2015. Mais Tokyo a remis le cap sur l’Antarctique dès l’année suivante, tuant 333 cétacés entre décembre 2015 et mars 2016 dans l’océan austral.

Le programme, prévu pour durer 12 ans, prévoit un total de près de 4 000 captures.

Fin octobre, la Commission baleinière internationale (CBI) a décidé d’instaurer une évaluation plus stricte des campagnes baleinières menées par le Japon, mais elle n’a pas le pouvoir de les interdire.

Le Japon est le seul pays à profiter de cette « dérogation scientifique » qui permet, au titre de la recherche, de chasser les baleines. L’Islande et la Norvège continuent eux à pratiquer une chasse commerciale en utilisant des failles juridiques du moratoire.

Source : RTBF, publié le 18 novembre 2016
Crédit photo à la une : Wikipédia, image libre de droits


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