Vingt-six pays, dont onze de l’Union Européenne – que l’Islande voudrait bien rejoindre – appellent Reykjavik à observer le moratoire international sur la chasse à la baleine, dans une déclaration commune. A l’initiative du Royaume-Uni, des pays aussi divers que l’Argentine, l’Australie, les Etats-Unis, le Mexique, l’Allemagne ou la France, rappellent que le nouveau gouvernement islandais, arrivé aux affaires en avril, avait pris position contre la chasse aux cétacés, et lui expriment leur « soutien ». Les 26 pays, dont la liste est détaillée en tête de cette déclaration, adoptée le 2 octobre à Londres, « souhaitent exprimer leur soutien à la décision du gouvernement islandais de revoir et de réévaluer sa position sur la chasse à la baleine ». « Nous encourageons le gouvernement islandais à adhérer au moratoire international sur la pêche commerciale à la baleine et à réexaminer sa décision d’augmenter ses quotas (de pêche) aux baleines de Minke (Balaenoptera acutorostrata) et rorquals (Balaenoptera physalus), deux espèces inscrites sur la liste internationale des espèces en danger (CITES) », écrivent les 26 pays signataires.

Ces derniers se déclarent « profondément déçus » par la décision du précédent gouvernement islandais d’autoriser fin janvier la chasse pour les cinq années qui viennent avec des quotas en hausse. « Avec le changement de gouvernement, qui comporte en son sein des représentants de mouvements de défense de l’environnement, nous avions espéré un changement de position », indique Stéphane Louhaur, représentant français auprès de la Commission Baleinière Internationale (CBI). Mais selon lui, l’équipe dirigeante s’est heurtée aux « puissants lobbies » et « n’a pas réussi » à imposer ses vues. « C’est aussi pour cela que nous engageons cette démarche. Nous attendons une réponse de l’Islande, au moins d’ici la prochaine réunion annuelle de la CBI en juin à Agadir » (Maroc), ajoute M. Louhaur. Dans un communiqué reçu lundi, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) « invite le gouvernement islandais à tenir compte de la critique internationale ». « La persistance de l’Islande à maintenir cette chasse inhumaine et non durable place ce pays en marge du reste de l’Europe », estime l’association.

(©AFP / 05 octobre 2009)

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Ainsi que le rappellent le Blog sur les Dauphins et le WDCS, « Cet été, l’Islande a réalisé ses plus grosses prises depuis 25 ans, en tuant plus de 200 baleines. Le marché local pour la viande de baleine est très restreint et le pays prévoit d’exporter des milliers de tonnes de viande vers le Japon. La Commission Baleinière Internationale, qui interdit la chasse commerciale à la baleine, et la CITES, qui interdit le trafic international de produits issus de la baleine, semblent incapables de stopper les (ex) actions de l’Islande. Mais l’Union Européenne le pourrait. L’Islande est candidate pour devenir membre de l’UE, qui interdit la chasse et le commerce de la baleine.

Le WDCS demande votre aide pour s’assurer que les 28 membres de l’UE fassent pression sur l’Islande pour appliquer cette interdiction et qu’aucune dérogation ne soit tolérée !« .

Répondre à l’appel : WDCS

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