SYDNEY – Les écologistes de Sea Shepherd, une association militant contre la pêche à la baleine, annoncent mercredi avoir lancé un nouveau bateau ultra-rapide pour poursuivre les baleiniers japonais dans les eaux de l’Antarctique.
Ce bateau, baptisé Gojira (nom en japonais du monstre géant Godzilla), prendra la mer cette semaine, onze mois après que le trimaran de l’association, l’Ady Gil, a sombré lors d’un accrochage médiatisé avec des pêcheurs japonais.
Ce monocoque à moteur de 33 mètres, doté de deux foils pour le stabiliser et sous pavillon australien, est léger et suffisamment rapide pour pouvoir poursuivre les Japonais, a indiqué le directeur australien de Sea Shepherd (Berger des mers) Jeff Hansen.
« Nous n’allons pas révéler la vitesse qu’il peut atteindre. Nous disons juste qu’il est plus rapide qu’un bateau harponneur », a-t-il dit à l’AFP. « Ce bateau sera principalement utilisé pour sa vitesse ».
Gojira, à la coque noire, a effectué un tour du monde en moins de 80 jours sous le nom Cable and Wireless Adventure.
Il rejoindra les deux autres bateaux de l’association, Bob Barker et Steve Irwin, pour leur campagne de l’été austral, à la poursuite des baleiniers japonais. Ces deux bateaux partiront jeudi, le Gojira quelques jours plus tard.Le 6 janvier 2010, l’Ady Gil avait coulé après un accrochage avec un baleinier japonais dans l’Antarctique.
Un rapport des autorités maritimes néo-zélandaises a conclu mi-novembre que le baleinier japonais n’avait pas délibérément éperonné le trimaran, contrairement aux allégations de Sea Shepherd.
Selon ce rapport, la responsabilité dans la collision entre les deux navires semble partagée.
L’Australie, fermement opposée à la pêche à la baleine, a saisi en juin la Cour internationale de justice (CIJ), à La Haye, contre le Japon, estimant que ce pays violait ses « obligations internationales » en pratiquant cette pêche.
La pêche commerciale à la baleine est interdite par la Commission baleinière internationale (CBI) mais les Japonais tuent chaque année des centaines de cétacés au nom de la recherche scientifique, une pratique tolérée par la CBI.
©AFP / 01 décembre 2010 Voir aussi : seashepherd.fr