Lors de la dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) qui s’est tenue vendredi à Bergen, en Norvège, les parties ont adopté une résolution dans le cadre d’un programme international de lutte contre les effets délétères des activités humaines sur les cétacés. La chasse à la baleine a eu lieu dans les nombreuses régions du monde où les baleines vivent. La grande taille de ces mammifères marins présente l’avantage d’apporter des quantités considérables de nourriture mais sa chasse est particulièrement dangereuse, sauf avec l’assistance des moyens techniques modernes.
Mais l’augmentation du nombre de prises a conduit à une raréfaction de la ressource poursuivie. Pour donner des ordres de grandeur, la moyenne annuelle d’animaux capturés, faible avant 1880, s’élève à 1 500 dès les années 1890, à 10 000 après 1910 et jusqu’à 50 000 dans les années 1930.
Les populations de baleines se sont alors réduites dans d’importantes proportions. De nombreuses espèces de baleines furent considérées comme en voie de disparition par l’effet de la chasse intensive.
Lors de la dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) qui s’est tenue vendredi à Bergen, en Norvège, les parties ont adopté une résolution dans le cadre d’un programme international de lutte contre les effets délétères des activités humaines sur les cétacés
L’intense chasse à la baleine nous a fourni de précieuses informations sur les cétacés. Elle a cependant conduit plusieurs espèces au seuil de l’extinction. Certains pays, comme le Japon, continuent à chasser la baleine sous la bannière de la science. En effet, la convention de Commission baleinière internationale (CBI) signée en 1946 prévoit que chaque pays membre peut s’octroyer des permis de chasse scientifique.
Aujourd’hui, l’organisme de protection intergouvernemental représentant plus de 100 pays a échoué dans son objectif de reconnaître la chasse à la baleine comme une atteinte réelle à la protection des cétacés. Cette décision intervient suite aux objections avancées par la Norvège, l’un des trois derniers pays au monde à poursuivre la chasse à la baleine pour des raisons commerciales.
En effet, lors de la dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) qui s’est tenue vendredi à Bergen, en Norvège, les parties ont adopté une résolution dans le cadre d’un programme international de lutte contre les effets délétères des activités humaines sur les cétacés. La chasse à la baleine a toutefois été exclue de la résolution à la demande de la Norvège, qui a remis en cause la légitimité du forum pour traiter de cette thématique, peut on lire dans un communiqué de presse.
« La Norvège vient de réduire à néant les efforts déployés pour que la CMS reconnaisse l’ampleur de la menace que constitue la chasse commerciale à la baleine. Alors même que ce pays s’est engagé à lutter contre d’autres menaces d’importance qui pèsent sur la survie des cétacés à l’occasion du forum, il a réussi à faire disparaître toutes les mentions de chasse à la baleine qui auraient dû apparaître dans cette résolution internationale décisive », a déclaré Patrick Ramage, Directeur du programme international sur les baleines d’IFAW.
« La chasse commerciale à la baleine est une industrie moribonde qui menace gravement les baleines. La survie de ces animaux est pourtant aujourd’hui plus compromise que jamais. IFAW regrette que ce forum international n’ait pas reconnu les dangers liés à cette pratique en raison des agissements de certains », a-t-il poursuivi.
L’IFAW (le Fond International pour la Protection des Animaux) s’oppose à la chasse à la baleine, en mettant en avant sa cruauté, et encourage l’observation responsable des cétacés, alternative humaine et durable à la chasse à la baleine. En effet, près de 20.000 personnes vont observer les baleines en Norvège chaque été.
Les vidéos des baleiniers japonais analysées par les scientifiques d’IFAW montrent que l’agonie des cétacés peut parfois durer plus d’une demi-heure. IFAW promeut l’observation responsable des baleines, une activité inoffensive et lucrative pour profiter de ces animaux et mettre un terme à la cruauté de la chasse.
Dans l’un des avant-projets de la résolution, la chasse commerciale à la baleine était pourtant bien mentionnée comme l’une des menaces les plus graves compromettant l’avenir des baleines. IFAW s’est réjoui de voir que la version finale de la résolution faisait cas des prises accessoires, de la pollution et de la détérioration des zones d’alimentation mais déplore la tentative réussie de la Norvège pour en exclure la chasse à la baleine, peut on lire dans un communiqué de presse.
Ces événements sont toutefois un nouveau coup dur dans la lutte contre la chasse à la baleine, alors même que la flotte des baleiniers japonais s’apprête à mettre le cap sur le sanctuaire protégé de l’océan Austral, ou plus de 935 baleines de Minke et 50 rorquals communs pourrait y être abattus, et ce, en dépit de l’opposition mondiale et des différentes lois internationales qui l’interdisent.
Source : actualites-news-environnement.com (29.11.11) Actualité récente en rapport : Le Japon va continuer sa pêche à la baleine dans l’Antarctique… La Nouvelle-Zélande condamne la décision du Japon de reprendre la chasse à la baleine… Au Japon, la chasse à la baleine profite de l’argent de la reconstruction… Voir également notre dossier complet sur le thème :La chasse baleinière…