Des scientifiques australiens participant à un programme d’étude international sur les baleines bleues dans l’océan Austral ont présenté jeudi à Sydney de nouvelles sondes acoustiques permettant de localiser les cétacés à des centaines de kilomètres de distance.
Une expédition destinée à tester l’équipement a mené de janvier à mars une équipe d’océanographes et de zoologues australiens sur les traces des baleines bleues dans les eaux de l’Antarctique.
Les scientifiques ont plongé un réseau de sondes acoustiques dans le détroit de Bass, entre le sud de l’Australie et la Tasmanie, capables de capter en temps réel le «chant» à basse fréquence des mammifères marins. «Les baleines bleues sont les plus grands animaux de la planète, pouvant atteindre 31 mètres de long, mais elles sont très difficiles à localiser dans l’océan et nous savons très peu de choses à leur sujet», a expliqué le chef de l’équipe, Mike Double, en présence du ministre australien de l’Environnement, Tony Burke. «Le système de suivi acoustique passif en temps réel s’est révélé très efficace pour capter leurs appels à basse fréquence à des centaines de kilomètres de distance, optimisant nos chances de les localiser», a-t-il dit.
Assurer la conservation de l’espèce
Les scientifiques ont ramené plus de 500 heures d’enregistrements audio, dont 20 000 émissions de baleines. Une fois localisées, celles-ci étaient systématiquement photographiées et soumises à un prélèvement biopsique aux fins d’identification. Les travaux des chercheurs australiens serviront au lancement en janvier 2013 du Partenariat de recherche non-létale sur les baleines dans l’océan Austral (Southern Ocean non-lethal whale Research Partnership, SORP) qui les associe à des scientifiques argentins, brésiliens, chiliens, français, allemand, néo-zélandais, norvégiens, sud-africains et américains. L’objectif du SORP, sous l’égide de la Commission baleinière internationale (CBI), est d’assurer la conservation des baleines de l’océan Austral dont la population a été décimée par la pêche au début du 20e siècle. Quelque 250 000 individus avaient alors été harponnés et il n’en resterait plus aujourd’hui que 10 000 environ. Le SORP englobe aussi la baleine à bosse, le rorqual commun, le petit rorqual antarctique, le rorqual boréal, la baleine franche australe, le cachalot et les orques.
Source : canoe.ca (04.10.12)
Source photo : wikimedia.org
Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable: La baleine bleue