Une vidéo initialement publiée sur Instagram par l’organisation Keiko Conservation nous montre un aperçu tragique d’une orque captive en totale détresse. L’orque, nommée Juliette, est forcée de se produire en public au Moskvarium de Moscou, en Russie, lorsque l’une de ses camarades, pour des raisons inconnues, la pousse hors du bassin. La scène qui suit est déchirante. Juliette se débat sur le sol, handicapée par le poids de son corps colossal. Son poids n’aurait bien-sûr posé aucun problème si elle avait été libre de nager. La souffrance de Juliette peut révolter, mais elle n’est qu’une partie d’un problème beaucoup plus vaste.

Chez les orques, la vie en captivité ne ressemble en rien à celle en milieu naturel. Une simple comparaison de leurs comportements en captivité et en liberté saute aux yeux, ils sont tellement différents ! Malgré la souffrance des épaulards enfermés, et les nombreux signes démontrant qu’aucun cétacé ne s’accoutume à la captivité, on continue, pour les affaires, de les arracher à leurs familles et à leur milieu naturel. Certaines orques sont gardées isolées, depuis des décennies. Après tant d’injustices au nom du «divertissement», des créatures intelligentes comme Juliette sont obligées de se donner en spectacle contre des rires bon marché.

Face à ces mauvais traitements, des personnes s’organisent et se battent pour les orques. Le député américain Rick Larsen, de Washington, a annoncé son co-parrainage de la Orca Responsibility and Care Advancement (ORCA), qui cherche à interdire la captivité des orques, et leur élevage, aux États-Unis. Le changement commence avec nous. Commençons par boycotter les spectacles de ce genre, et ne jamais fréquenter des parcs employant des animaux sauvages au nom du «divertissement», et encourageons les autres à faire de même. Nous pouvons diffuser sur internet ce genre de contenus, soutenir le mouvement «Empty The Tanks» («Vidons les bassins»). Continuons à bâtir une culture qui ne s’assoit pas pour se contenter d’assister passivement à l’exploitation des animaux. Nous devons nous battre pour Juliette, et pour toutes les orques qui méritent leur liberté, jusqu’à la dernière.


© Traduction : Léana Bàg & David Delpouy pour Réseau-Cétacés

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Source : Un article de Jayson Flores  – Publié le 18 Juillet 2017 sur le site One Green Planet
Vidéo de une : Keiko Conservation
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