De prime abord, c’est une nouvelle qui devrait nous réjouir ! L’Islande vient d’annoncer qu’elle allait abandonner sa pratique de la chasse à la baleine de Minke, grand cétacé qui peuple les océans du monde… Mais elle ne le fait pas pour protéger la nature : simplement parce que cette pêche commerciale n’est désormais plus rentable…

La baleine de Minke (aussi appelée Petit rorqual) fait partie des rares cétacés à ne pas être classés en danger d’extinction. Aussi l’Islande en avait-elle fait sa cible de prédilection pour sa pratique de la chasse à la baleine, provoquant régulièrement au passage l’ire de l’opinion publique comme des associations de défense animale.

Fin d’une pratique décriée 

Mais en ce mois de Juillet 2018, coup de théâtre du côté de ce petit pays d’Europe : il n’y aura bientôt plus de chasse à ce petit cétacé. Cette activité tant décriée connaissait déjà un déclin depuis plusieurs années.

En 2016, 46 baleines avaient été harponnées par les navires islandais et en 2017, un an plus tard, elles n’étaient plus que 17. Enfin, en Juin 2018, l’Islande annonçait la capture de 6 baleines de Minke sur un quota de départ de 262 grands mammifères. Au mois de Juillet, aucun cétacé n’a été tué, selon les chiffres révélés par l’IFAW (International Fund for Animal Welfare).

Le directeur général de IP – Utgerd Ltd, industrie spécialisée dans la chasse au Petit rorqual a confirmé l’arrêt de cette chasse pour l’année 2018… Mais non pas pour des raisons écologiques : seulement pécuniaires.

L’argent 

Dans le journal Morgunbladid, le PDG Gunnar Bergmann Jónsson a expliqué :

« Nous devons aller beaucoup plus loin des côtes qu’avant, nous avons donc besoin de plus de personnel, ce qui augmente les coûts. »

Il faut savoir que la chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 suite à une décision de la Commission Baleinière Internationale (CBI). Cependant l’Islande, opposée à cette législation internationale, avait repris la chasse à la baleine dès 2003, à l’instar de la Norvège, qui n’a jamais cessé cette pratique condamnable.

Quant au Japon, il déguise sa chasse commerciale en chasse « scientifique », exploitant une faille juridique de la CBI.

Polémiques en série 

L’Islande s’interdit cependant la chasse à la baleine bleue, espèce en grand danger d’extinction. Pourtant, au début du mois de Juillet, la communauté internationale était vent debout contre l’entreprise islandaise Hvalur hf. qui a été accusée d’avoir harponné un cétacé de cette espèce.

L’entreprise de pêche s’était maladroitement défendue en expliquant que le mammifère marin harponné était un hybride entre baleine bleue et rorqual commun, un spécimen rare et incapable de se reproduire du fait de cette hybridation.

Source : Oh my Mag – Publié le 30 juillet 2018
Photo de une : Pixabay

 

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