Les groupes J, K et L n’avaient pas connu de grossesse menée à terme depuis trois ans. Les scientifiques mettent en garde sur le fait que ce nouveau-né pourrait ne pas survivre et risque de connaître le même sort que les précédents.

Des chercheurs ont confirmé la naissance d’un bébé chez les orques résidentes du Sud, actuellement en danger critique d’extinction.

Il s’agit du bébé de L77, a déclaré Ken Balcomb, le directeur et fondateur du Center for Whale Research. Il a confirmé la naissance dans un communiqué envoyé vendredi au Seattle Times. Il a estimé son âge à quelques semaines. Le nouveau-né a été baptisé Lucky par Ken Balcomb, et enregistré sous le nom de L124. Son sexe n’a pas encore été confirmé.

L’équipe du Center for Whale Research a aperçu pour la première fois le nouveau-né vendredi matin sur le côté Est du détroit de Juan de Fuca.

« Ce sont d’excellentes nouvelles, » a déclaré Ken Balcomb, avant d’ajouter que le petit avait l’air en bonne santé.

Il s’agit de la première naissance enregistrée chez les résidentes du Sud depuis que Tahlequah, ou J35, a donné naissance à un bébé, en juillet, qui n’a vécu qu’une demi-heure.

Tahlequah avait attiré l’attention du monde entier pour avoir parcouru plus de 1500 kilomètres en portant son bébé sans vie pendant 17 jours, refusant de l’abandonner.

Toute naissance dans la population des résidentes du Sud est une grande nouvelle, car les orques des groupes J, K et L qui fréquentent Puget Sound sont menacées d’extinction. Il n’en reste plus que 74, avec trois membres disparus l’année dernière.

Vendredi, le Center for Whale Research a également pu observer K25, une résidente du Sud dont l’état de santé est préoccupant. Si les conditions le permettent, le centre va tenter de faire le point sur la situation de ces orques.

K25 va mal depuis le décès de sa mère K13 en 2017. Les mères orques nourrissent préférentiellement leurs fils, et K25 est de plus en plus maigre – au point que Ken Balcomb craint qu’il ne passe pas l’été.

J17, la mère de Tahlequah, est toute aussi maigre et suscite les mêmes inquiétudes.

Ken Balcomb met en garde sur le risque de s’attacher au bébé Lucky, car les chances de survie sont d’environ 50%. La reproduction chez les résidentes du Sud n’a pas été un succès au cours de ces trois dernières années.

© Traduction française par David Delpouy pour Réseau-Cétacés

Un article de Lynda V publié le 11 janvier 2019 sur le site internet du « The Seattle Times »
Photo de une : Wikipedia

 

Voir également :

Puget Sound, Colombie Britannique – Deux nouvelles orques – appartenant à une population en danger critique d’extinction – vont probablement mourir…

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