Afin de répondre aux préoccupations relatives aux actes de maltraitance envers les animaux, le gouvernement iranien a annoncé qu’il prévoyait des restrictions à la création de tout nouveau delphinarium dans le pays.
Hamid Zahrabi, le directeur adjoint du ministère de l’Environnement, a déclaré au site informatif Iran Front Page que le gouvernement était « en désaccord avec le développement des delphinariums, car les animaux ne devraient pas être exploités à des fins récréatives. »
« Nous estimons que les établissements de loisirs peuvent être conçus sans avoir recours au harcèlement des animaux […] et nous avons émis une directive visant à empêcher le développement de ces structures. » a-t-il ajouté.
Pour justifier la prise de position du gouvernement à l’encontre des parcs, Hamid Zahrabi a également invoqué des motifs religieux, en affirmant que le dressage des dauphins à l’exécution de tours « est parfois harām [interdit par la loi islamique]. »
Quatre delphinariums sont actuellement en activité en Iran. Il n’est pas certain que la décision restreindra leurs activités, cependant, elle empêchera le développement de nouveaux sites.
Ces dernières années, l’Iran a fait des progrès en matière de prévention de la maltraitance animale. Radio Free Europe a rapporté le dépôt, en 2017, d’un projet de loi visant à « interdire la torture et le harcèlement des animaux, les abus sexuels, les actes chirurgicaux inutiles, les tests scientifiques non approuvés et les mutilations. »
La Controverse Autour des Parcs Aquatiques
Les parcs marins font face à une vieille controverse au sujet du maintien en captivité des dauphins, des orques et des bélugas. Les animaux sont soumis à des conditions stressantes et présentent souvent des comportements qui traduisent une anxiété, tels que le grincement des dents, ou le fait de se laisser flotter dans un état apathique.
En début d’année, un parc situé à Scottsdale, en Arizona, a annoncé sa fermeture temporaire suite à un quatrième décès de dauphin en l’espace de deux ans.
Le Dolphinaris Arizona, qui selon la chaîne de télévision ABC15 n’est pas accrédité par l’Alliance of Marine Mammal Parks and Aquariums (AMMPA), a déclaré dans un communiqué qu’il ferait appel à un « groupe d’experts indépendants [afin de réévaluer] les installations, les facteurs environnementaux, et tous les aspects relatifs au bien-être des animaux au sein de l’établissement. »
Plusieurs campagnes ont été menées afin de mettre un terme à la pratique consistant à obliger les animaux à se donner en spectacle à des fins de divertissement. Des organisations telles que Greenpeace et PETA se sont prononcées contre les parcs comme SeaWorld.
Le film le plus percutant dans sa dénonciation des parcs marins reste probablement le documentaire Blackfish, sorti en 2013. Initialement distribué dans seulement cinq cinémas, ce film a révélé l’impact négatif de la captivité sur l’incroyable vie sociale des mammifères marins.
Par la suite, le film a gagné en influence et a directement participé à la chute de la fréquentation du populaire parc SeaWorld de San Diego, et aux pertes de bénéfices en découlant.
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© Traduction française par Léana Bağ et David Delpouy pour Réseau-Cétacés
Un article d’Amy Percival publié le 27 mars 2019 sur le site livekindly.co
Photo de une : Pixabay