Jean-Michel Cousteau s’est rendu en Russie pour demander la remise en liberté de la centaine de mammifères marins gardés en captivité dans des petits bassins depuis l’été dernier.
Jean-Michel Cousteau, inquiet du sort des dizaines d’orques et de bélugas capturés dans l’Extrême-Orient russe, a rencontré jeudi à Moscou le ministre de l’Écologie pour plaider leur remise en liberté.
« On n’est pas là pour critiquer, on est là pour aider et voir dans quelle mesure, après un certain temps, on pourra les relâcher », a affirmé l’explorateur océanographique aux journalistes, après son entretien avec le ministre russe Dimitri Kobylkine.
Les animaux devaient être vendus à l’étranger
La diffusion de photographies de 11 orques et 87 bélugas entassés depuis l’été dans de petits bassins près de Nakhodka, port de l’Extrême-Orient russe, et qui devaient être vendus à l’étranger, a déclenché une vague de protestations des écologistes. La Russie est le seul pays où ces mammifères marins peuvent être capturés en plein océan à des fins « pédagogiques », une faille juridique utilisée par les trafiquants pour vendre des animaux à l’étranger, en particulier en Chine.
La Russie envisage de les libérer
M. Cousteau est arrivé en Russie avec une équipe de spécialistes de sa société « Ocean Futures » qui avaient notamment participé à la remise dans la nature en 2002 du célèbre orque Keiko qui avait joué dans les films « Sauvez Willy ».
« Peu importe que la cage soit dorée, il est impossible d’imaginer une meilleure solution que de relâcher (les orques et les bélugas) dans leur environnement naturel », a affirmé pour sa part le ministre russe. « L’été approche et nous pouvons effectuer ce travail », a-t-il dit.
Le sauvetage prendra quelques années
Il est « exclu » de relâcher les mammifères immédiatement, car ils doivent d’abord être soignés, réapprendre à vivre en liberté et à se procurer de la nourriture, a souligné pour sa part M. Cousteau, âgé de 80 ans, fils du célèbre explorateur français Jacques-Yves Cousteau. L’équipe de M. Cousteau doit décoller jeudi vers l’Extrême-Orient pour y inspecter les animaux capturés et s’entretenir avec les spécialistes russes.
« Quand ils auront récupéré, ils seront remis là où ils ont été attrapés. A mon avis, ça doit prendre deux-trois ans », a estimé l’explorateur français qui dirige aussi l’association Green Cross France. « Il y a des gens qui veulent les vendre pour gagner de l’argent, qui ne pensent qu’à ça », a-t-il dit, regrettant le nombre croissant de baleines dans des parcs aquatiques dans le monde.
Source : Sciences et avenir – Publié le 4 avril 2019
Photo de une : Wikimedia
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Pétition à signer afin que les cétacés soient relâchés ✒
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