Ces mammifères marins sont entassés depuis l’été 2018 dans des bassins, dans l’extrême-orient russe. Ils devaient être vendus à des parcs à thème aquatiques.
Leur situation avait provoqué l’indignation internationale. La Russie a annoncé dimanche 10 novembre la libération des derniers bélugas détenus depuis plus d’un an dans des bassins exigus et destinés à être vendus à l’étranger.
Les autorités russes avaient été contraintes de réagir après la diffusion en février de photographies de ces 11 orques et 93 bélugas entassés depuis l’été précédent dans des petites piscines près du port de Nakhodka, sur l’océan Pacifique, appartenant à des entrepreneurs privés. Les derniers orques détenus avaient déjà été relâchés en août.
Au moins 21 bélugas libérés
La Russie est le seul pays au monde autorisant la capture et la vente d’orques et de bélugas à des aquariums, une pratique controversée rendue possible grâce à des failles juridiques que les autorités ont promis de corriger. La plupart des bélugas et des orques entassés à Nakhodka étaient destinés à des parc aquatiques en Chine.
« Dans la région du Primorié, l’opération de libération des mammifères marins dans leur habitat naturel a été achevée », a indiqué dans un communiqué l’Institut russe d’océanographie, précisant que l’opération avait démarré il y a cinq jours. Selon l’organisation russe Sakhalin Environmental Watch, qui militait en faveur de cette libération, 21 bélugas au total ont été libérés dimanche par deux navires.
La libération a commencé vers 9 heures (heure locale) et s’est poursuivie jusqu’à 17 heures. L’ONG a toutefois regretté avoir été contrainte par les gardes-côtes de quitter la baie où s’effectuait la remise à l’eau des mammifères. Une pétition sur le site Change.org, réclamant que ces animaux soient relâchés, avait recueilli plus de 1,5 million de signatures, dont celles de célébrités comme l’acteur américain Leonardo DiCaprio.
Source : France TV info – Publié le 10.11.2019
Vidéo de une : Brut
📍 Rappel de l’actualité récente :
Alors qu’il y a encore quelques semaines, les bélugas qui se trouvent encore dans la « prison des baleines » en Russie voyaient planer au-dessus d’eux la possibilité d’être envoyés dans des delphinariums russes, la pression du public semble fonctionner.
Le 28 septembre 2019, le processus de libération a commencé pour un nouveau groupe de bélugas. Seulement quatorze animaux au total sont concernés (il en resterait normalement encore 75 dans les bassins).
À 10 h 40, le chargement des bélugas sur le navire « Vladimir Safonov » appartenant à VNIRO a commencé.
Comme l’indiquent les responsables des associations russes, il est heureux qu’un nouveau groupe de bélugas soit enfin libéré, mais il demeure alors encore plusieurs questions.
➡ Pourquoi ce moyen de transport n’a-t-il pas été utilisé auparavant ? Auparavant, VNIRO avait affirmé que les cétacés ne devraient pas être transportés sur des navires, car ils seraient malades et s’étoufferaient dans l’eau à cause du mal de mer.
➡ Le transport à bord d’un navire permet de sortir beaucoup plus que 14 bélugas. Pourquoi leur nombre est-il si limité ?
Le 3 octobre 2019
Le service de presse de VNIRO a annoncé la libération des quatorze bélugas intervenue le 2 octobre dans la mer d’Okhotsk, dans la région du golfe de Sakhaline.
Selon les experts de VNIRO, tous les animaux ont été transportés sans problèmes, les conditions de la mer étant favorables.
La preuve de cette nouvelle remise en liberté n’a été documentée que par deux photographies. La première montre un conteneur sur un navire, l’autre montre le dos d’un animal relâché.
Cependant les associations russes s’interrogent à nouveau:
- Pourquoi le public n’a-t-il pas reçu une vidéo détaillée de cette remise en liberté, où l’on peut voir le paysage environnant et tous les bélugas ?
- Dans quelle partie du golfe de Sakhaline les bélugas ont-ils été relâchés ? Y avait-il des parents sauvages à proximité ?
- Comment les bélugas se sont-ils comportés après la libération ?
- VNIRO a-t-il mis des balises satellites et si oui combien ? Comment la surveillance visuelle sera-t-elle effectuée après la libération ?
Malgré les assurances répétées que les processus de libération et de transport seront aussi transparents que possible, VNIRO commet de nouveau les mêmes erreurs et continue de garder le public dans le noir. Étant donné le manque de confiance relativement élevé du public avec ce qui se passe, VNIRO semble réticent à rendre tout le processus de libération transparent et à en rendre compte en détail.
Il attend donc des preuves et des détails sur la libération.
Entre-temps, deux autres questions importantes restent en suspens: Combien de bélugas reste-il actuellement dans la « prison des baleines » (le dernier comptage par des observateurs indépendants a été effectué il y a plusieurs mois) et quand seront-ils tous relâchés ?
Traduction française par Réseau-Cétacés