Selon une nouvelle étude, les grands animaux marins sont en danger d’extinction à cause du réchauffement climatique et de l’activité humaine.
Selon une nouvelle étude publiée dans le magazine Science Advances, des scientifiques de l’université de Swansea affirment que la mégafaune marine est particulièrement en danger. En cause, le réchauffement climatique et l’activité humaine. La mégafaune marine regroupe les grands animaux marins dépassant les 45 kg, comme les requins, les baleines, les ours polaires, les tortues de mer et les manchots empereurs.
Ces grands animaux jouent un rôle clé dans les écosystèmes. Ils consomment de grandes quantités de biomasse, ils transportent des nutriments à travers les habitats et relient les écosystèmes océaniques lors de longues migrations. Leur disparition entraînerait une grosse perte de diversité fonctionnelle.
« Si nous perdons des espèces, nous perdons des fonctions écologiques uniques », a ainsi déclaré le Dr John Griffin, co-auteur de l’étude. « Il s’agit d’un avertissement selon lequel nous devons agir maintenant pour réduire les pressions humaines croissantes sur la mégafaune marine, y compris le changement climatique, tout en favorisant le rétablissement des populations. »
D’après l’étude, si les tendances se maintiennent, 18% de ces grands animaux marins pourraient s’éteindre au cours des 100 prochaines années. Mais les scientifiques ont également envisagé un deuxième scénario. Si toutes les espèces actuellement en danger d’extinction disparaissent, cela veut dire que 40 % de la mégafaune serait éteinte d’ici 2120. Les requins seraient les plus touchés.
« Nos travaux précédents ont montré que la mégafaune marine avait subi une période d’extinction inhabituellement intense alors que le niveau de la mer oscillait il y a plusieurs millions d’années », a indiqué le Dr Catalina Pimiento, auteure principale de l’étude. « Nos nouveaux travaux montrent qu’aujourd’hui, leurs rôles écologiques uniques et variés sont confrontés à une menace encore plus grande avec les pressions humaines. »
Les scientifiques ont également créé un nouvel indice, le FUSE (Functionally, Unique, Specialized, Endangered). L’objectif était de mesurer l’importance de chaque espèce dans les systèmes marins, et de quantifier l’impact que leur disparition aurait sur la diversité fonctionnelle. Cela leur a permis de déterminer des priorités de conservation. Parmi les animaux qui ont obtenu un score très élevé, on retrouve la tortue verte, la carpe dorée de Jullien, la loutre de mer, le dugong et le bénitier géant. Ces animaux sont ceux qui auraient le plus de potentiel pour aider à maintenir les fonctions écologiques.
Source : Geo.fr – Publié le 20.04.2020
Photo de une : Pixabay
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